Crise en Ukraine : les producteurs d’engrais s’organisent pour assurer dans la durée la souveraineté alimentaire de la France
Les récents événements en Ukraine ont suscité de nombreuses inquiétudes dans le monde, et spécialement dans le secteur agricole. En effet, des problématiques se posent sur la hausse du prix des matières premières, impactant celle des engrais, et sur l’approvisionnement des engrais provenant de cette région. Face à ce constat, les producteurs d’engrais se mobilisent pour assurer dans la durée la souveraineté alimentaire de la France et accompagnent dès maintenant les agriculteurs dans la couverture de leur besoin.
Qu’il s’agisse de la question de l’approvisionnement ou de celle du prix, les producteurs d’engrais se mobilisent activement pour assurer le bon fonctionnement de la chaîne alimentaire dans la durée et permettre aux agriculteurs de couvrir leur besoin. L’industrie de la nutrition des plantes est essentielle aux agriculteurs pour répondre à leurs impératifs de qualité, de rendement et assurer la souveraineté alimentaire de la France. Face à la crise ukrainienne, notre filière travaille à trouver des solutions pragmatiques pour accompagner les agriculteurs. S’agissant des matières premières prenant part à la production d’engrais, des solutions de substitution existent et seront à envisager s’il était nécessaire de pallier les importations venant de Russie et d’Ukraine. Depuis toujours, les producteurs d’engrais ont à cœur d’assurer la souveraineté alimentaire de la France, et plus encore en période de crise.
Si la situation venait à perdurer, l’industrie de la nutrition des plantes réfléchit également à des leviers de long terme, avec les pouvoirs publics, pour éviter toute rupture d’approvisionnement sur les différents types engrais concernés (ammonitrates, urée, engrais phosphatés, engrais composés complexes, potasse).
« Depuis septembre dernier, le secteur des engrais a subi de nombreuses de crises, que ce soit le prix de l’énergie ou bien le stockage des ammonitrates. Résiliente par nature, notre industrie fera encore preuve d’adaptation face à cette nouvelle incertitude autour de la situation ukrainienne. Dans ce moment d’exception que nous vivons, l’appui des pouvoirs publics est essentiel pour coconstruire avec les filières les réponses les plus adaptées à leurs problématiques spécifiques. Mais il faut aussi saisir ce moment pour esquisser aussi une politique de long terme. », fait remarquer Florence Nys, déléguée générale de l’UNIFA.